Retrouvaille d'une vieille amie ... [Privé : Lune Etoilée]

Au creux des arbres dormait paisiblement une petite souris. Près d'elle se tenaient plusieurs autres. Je les observais tandis qu'elles étaient aux petits soins pour la blessée. Celà faisait maintenant plusieurs nuits que je faisais le même rêve et pourtant jamais je n'avais vu quelque chose d'autre. Sauf ... Sauf dans ce rêve là ... Ce fut une silouhette extrêmement familière, trop même, qui apparut devant moi. Des larmes perlèrent au creu de mes yeux aussitôt tandis que je la reconnaissais, maman, Etoile de Menthe !

- Mère !
- Bonsoir, Neige Etoilée, mais nous n'avons pas le temps aujourd'hui pour nous répondre en long discours ... Je viens te porter un message, de la part du Clan des Prophéties ...

Je m'assis et l'écouta sans mot dire jusqu'au bout. Puis elle me toucha le museau du bout du sien et disparut en une traînée d'étoiles. Les larmes que je retenais s'écoulèrent alors sur le sol de la forêt puis peu à peu tout devint flou ...

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Ce fut au creu des arbres qui bordaient le camp que je me réveilla. Encore ensommeillée, je cligna des yeux tandis que ce rêve me revenait en mémoire. Une voix me sortit alors de mes pensées.

- Neige Etoilée ? Mais que fais-tu là enfin ! Au fait, Uraya m'a dit te chercher pour tu sais quoi ...

C'était la voix de Coeur d'Aubéphines, un guerrier loyal mais un peu trop ambitieux à mon goût, un peu comme son père, ce vil assassin qui avait tué de nombreux chats ainsi que les parents de sa cousine, Ciel d'Echo. J'ocha la tête pour le remercier et alla donc voir Uraya pour remettre un peu de toiles d'araignées sur ma patte cassée.

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Le temps passa, vite, tandis que je pris la direction de la Grande Prairie ... Une fois arrivée je fut à nouveau frappé par la désolation de l'endroit. Effectivement il avait beaucoup changé à cause de bipèdes, qui a ce jour étaient heureusement parti. Je regrettais l'endroit où autrefois je me sentais en sûreté car maintenant il n'était plus si rassurant ... Je regrettais surtout lorsque je m'y rendait avec maman au crépuscule ... Une odeur vint soudain me chatouiller les narines, familière elle aussi, mais ce n'était pas celle d'Etoile de Menthe, c'était au contraire celle de ... Mais oui, Lune Etoilée ! Celle-ci était devenue chef du clan de l'Eau depuis peu et moi, je la considérait comme une bonne amie ...

- Bonjour, Lune Etoilée !

Ce matin, je m'étais levé aux aurors. J'avais besoin de me promener. Je décidais de ne réveiller personne pour prévenir ma promenade mais fit expré de laisser une trace de ma patte vers la direction que je prenais. Mon lieutenant saurait ou j'allais et ne déclancherait pas l'alerte.
Récement, j'était devenu aveugle. Une guerre laisse toujours un souvenir, douloureux ou non. Je me mis donc à écouter tout autour de moi pour savoir si c'était la bonne direction. Je voulais aller à la Grande Prairie. C'était un lieu calme et ... il n'y avais aucun obstacle.
Un moment avant d'entrer dans la Grande Prairie, je sentis une odeur. Je ne connaissais pas encore tout le monde mais celle-ci me rappelat quelque chose ... Un chef, c'était sur. Plus précisement UNE chef. Je m'arrétais et me concentrais. Je sentit une odeur qui me rappelas le clan du ciel.
C'était donc Neige Etoilée qui était dans la prairie. Je l'aimais bien. Elle était extrémement sympathique mais nous ne nous étions vue seulement deux fois et juste avant que je devienne aveugle. Je n'avais pas eu le temps de lui dire ... Et n'en avais pas vraiment envie. Je n'aimais pas vraiment parler de cela ...
Je repris donc ma route mais en trotinant cette fois. Aucun obstacle ne risquais de surgire à tout instant ce dont je profitais plainement. Je l'entendit lever la tête et humer l'air :
- Bonjour, Lune Etoilée !
- Bonjour Nuage !!
Je m'assis près d'elle et la regardas comme si je la voyais.
- Comment vas-tu ??
J'étais très heureuse de la revoir.

La chatte blanche semblait soucieuse, comme si elle gardait un secret néfaste en elle ... Néanmoins la chef du clan de l'Eau semblait tout de même heureuse. Et pour la première fois je remarqua que ses yeux ambrés étaient plus pâles, mais qui sait, peut être avaient-ils toujours étaient comme ça, je n'en savait rien. Moi, mes yeux blanc éclatants avaient perdu tout leur éclat depuis la mort de maman pour réveler des yeux bleu profond, comme ceux ... Comme ceux de papa, Souffle de Belette ... Au souvenir de celui-ci je sentais mon échine se hérisser, mais tanta tant bien que mal de rester calme. Moi et Fire Glitter Memory l'avons déjà tué, et pourtant je mourrais encore d'envie de replonger mes crocs dans sa fourure à l'odeur familiale ...

- Bonjour Neige !!

Elle s'assit près de moi et me regardais de ses yeux pâles. Je soutint un instant son regard avant de détourner le mien, cette couleur me donnait des frissons comme si elle me rappeller celle d'une proche ... En réfléchissant, elle sursauta, cette couleur me rappellait les yeux de maman ... Malgré ses yeux éclatants, au plus profond ils étaient aussi pâles, et celà me fasait souffir. Pourquoi la vie était-elle donc si cruelle avec moi, tout me rappeller maman ...

- Comment vas-tu ??

Lorsque je tourna à nouveau mon regard vers la chef, elle semblait heureuse, contrairement à moi. J'essaya de refouler ma peine mais n'y parvint pas. Je me sentais aussi honteuse d'être triste à cause de la couleur de ses yeux. Après tout, elle n'y pouvait rien, elle ... Une larme s'écoula soudain sur le sol, suivit de quelques autres. Ma vue s'était brouillée par les larmes de mélancolie. Puis après, une fois que je parvint à les contenir, je releva la tête et répondit, enfin, à mon amie.

- Pour moi tout se passe bien, mais ce serait plutôt à toi de poser cette question. La situation dans ton clan s'est-elle arrangé ? Et tout va bien pour toi aussi j'espère ...

Suite à ma question, la chatte qui se tenait juste devant moi sembla soucieuse, comme si elle pensait à quelque chose. Je m'en revoulu une fois encore aussitôt. Il était vrai qu'un instant plus tôt je pleurais, et d'ailleurs des larmes m'aveuglais toujours un peu. Et tout celà à cause de la couleur des yeux de mon amie. Je me sentais extrêmement mal à l'aise. De plus, en ce moment les soucis ne faisaient que s'accumuler, et si j'étais quelqu'un d'autre qui se tenait en face de moi, je suis presque sûre que je ne me serais même pas reconnue. Les temps m'avaient beaucoup changé, et pas forcèment en bien de plus ...

- Oui, le clan va beaucoup mieu. On retrouve notre énergie peut à peut. J'espère que vous aussi. Quant à moi je vais bien mais ...

Elle laissa cependant sa phrase en suspend. En la fixant, je crû savoir de quoi elle voulait parler, mais souhaitait l'entendre d'elle même ... Et ce même si ça me ferait probablement mal. Oh, maman, pourquoi donc tout celà ? Tout était cruel, la vie elle-même pour plus simplement. La chef allié mit un peu de temps de réflexion puis continua sa phrase. Mon coeur se serrait d'avance en l'attendant, car je pensait savoir ce qui m'attendait ...

- Je suis aveugle.

Et voilà, c'était dit. Je comprenais que ça devait être difficile pour elle d'annoncer celà. Alors c'était donc pour ça que ses yeux étaient ainsi ... Comme maman ... Cette pensée me serra encore plus le coeur et une larme se remit à couler. Comme je l'avais dit, tout était cruel, et jamais, jamais mon chagrin ne s'estompera ... Une plaie béante qui blesse mon coeur, pire encore que ma blessure à la patte. D'ailleurs, surprise, je remarqua que la toile d'araignée avait disparu et que le sang s'était remis à couler comme d'habitude ... Le temps passa, et plus aucune de nous deux ne prennait la parole. Lune Etoilée attendait que je la prenne apparement, mais j'avais le coeur serré et la gorge nouée. Une autre larme coula puis je tenta de les retenir dans mes yeux, je ne voulais pas faire de peine à mon amie mais c'était plus fort que moi. D'une petite voix à peine inaudible, je me décida enfin, après une ou deux autres longues minutes, à lui répondre ...

- Tant ... Tant mieux si vous vous remettez ... Nous aussi on se remet de plus en plus, et d'ailleurs nous avons une nouvelle guérisseuse, elle se nomme Uraya. je marqua une autre pose, cette fois courte. Tu sais, maman aussi l'était ... Et ce n'était pas pour celà qu'elle était une mauvaise chef, elle était d'ailleurs même l'une des meilleurs que notre pays est abrité, je suis sûre que ... Toi aussi ... Tu seras une chef excellente ... ma voix était devenue chaleureuse mais tremblante et toujours emplie de larmes à ce moment là.